Si vous voulez comprendre ce que sont les calculs rénaux et comment les éviter, nous vous conseillons cet excellent ouvrage à la portée de tous, écrit par le Dr. Isabelle Tostivint, néphrologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et responsable de la communication scientifique de la Fondation du Rein, et le Pr. Paul Jungers, néphrologue honoraire de l’hôpital Necker, sorti en avril 2019. Vous pouvez, en cliquant sur l’image ci-dessous, découvrir le sommaire et les premières pages de ce livre.

Le Dr. Isabelle Tostivint présente son livre
à Michel Cymès et Adriana Karembeu

Qu’est ce qu’un calcul rénal

Les calculs rénaux sont définis par la présence d’un ou de plusieurs « petits cailloux » dans les voies urinaires. Ils peuvent se coincer et entraîner de fortes douleurs qu’on appelle « coliques néphrétiques ». L’élimination d’un calcul peut en effet entraîner une hyperpression en amont et une distension des cavités urinaires. L’urine a alors des difficultés à s’évacuer ce qui entraîne des douleurs intenses et brutales dans le bas du dos qui irradient vers le bas du ventre, le flanc (du côté concerné), l’aine et les organes génitaux. Plus la voie urinaire est obstruée, plus la douleur est intense. Elle ne cède pas à la prise d’antalgiques classiques.

Les petits calculs, de taille inférieure à 4 mm, s’éliminent spontanément par les voies urinaires avec l’urine, alors que les plus gros peuvent migrer du rein dans l’uretère et se coincer,  provoquant une obstruction brutale du canal. C’est la colique néphrétique.

En fonction de la migration du calcul, la douleur peut durer de quelques minutes à quelques heures, se calmer pour repartir quelques minutes, quelques heures, voire quelques jours plus tard.

En cas de colique néphrétique, il faut diminuer la prise de liquide pour diminuer la diurèse et l’hyperpression, et consultez très rapidement.

Avoir des calculs rénaux est une maladie fréquente puisque 10 % de la population française en souffrent ; environ 15  % des hommes et 8  % des femmes auront au moins un épisode lithiasique dans leur vie. Elle affecte surtout les personnes de 30 à 70 ans, mais peut survenir à tous les âges.

Les calculs oxalocalciques sont les plus fréquents, soit environ 70  % des calculs. Les habitudes alimentaires de la population, avec une consommation croissante des protéines animales, de sel, de lipides et de sucres raffinés, au détriment des végétaux et fibres végétales les favorisent. Depuis une quinzaine d’années, ce type de calculs est en augmentation (oxalate de calcium dihydraté, phosphates de calcium), notamment après la ménopause. Les traitements de l’ostéoporose pourraient en être responsables.

La lithiase d’infection (struvite ou phosphate ammoniaco-magnésien…), nettement plus rare, progresse cependant.

L’insulinorésistance est impliquée dans la lithiase urique, dont la fréquence augmente avec l’âge (après 50 ans), l’IMC et chez le diabétique (30  % des calculs). Elle augmente aussi l’oxalurie.

Seuls 7  % des calculs sont purs  ; 60  % sont constitués d’au moins 3 sortes de cristaux et 12  % en contiennent au moins 5.

Certains facteurs favorisent la formation de calculs urinaires :

➔ Facteurs nutritionnels directs

  •  l’eau  : un apport hydrique insuffisant est souvent en cause. Le patient lithiasique doit maintenir une diurèse quotidienne de 2 litres ;
  • le calcium  : l’excès d’apport augmente la calciurie, l’insuffisance entraîne une hyperoxalurie  ;
  • l’oxalate (oseille, cacao, rhubarbe, épinard, poivre, coriandre, betterave rouge…) consommé en excès peut favoriser la formation de calculs  ;
  • le citrate (agrumes, fruits rouges…) inhibe la formation de cristaux urinaires  : c’est un agent protecteur.

➔ Facteurs nutritionnels indirects

  • l’excès d’apport protidique augmente l’excrétion urinaire du calcium, de l’oxalate et de l’acide urique et diminue celle du citrate  ;
  • le sel augmente l’excrétion urinaire du calcium  ;
  • le sucre également, dont le fructose (présent dans les sodas), augmente l’uricémie  ;
  • les graisses (notamment les triglycérides) bloquent le calcium alimentaire dans l’intestin (formation de savons calciques par les acides gras libres) et donc augmentent l’absorption intestinale de l’oxalate en favorisant une hyperoxalurie .

De nombreuses personnes ont des calculs rénaux qui n’entraînent aucun symptôme tant qu’ils n’obstruent pas l’uretère (le canal reliant le rein à la vessie) ou ne provoquent pas d’infection urinaire. C’est bien souvent au cours d’une échographie ou d’une radiographie de l’abdomen sans préparation pour une autre raison que leur(s) calcul(s) sont découverts. S’ils sont de petite taille, ils peuvent s’éliminer naturellement sans douleur.

Près de 10  % des calculs urinaires de l’enfant sont d’origine génétique. Il s’agit le plus souvent de maladies autosomiques récessives, rares, sévères et précoces, qui font courir un risque d’insuffisance rénale chronique. Il est indispensable de les identifier.

Ainsi, certaines maladies génétiques sont à l’origine de calculs urinaires récidivants. La pathologie la plus connue est la cystinurie (trouble de réabsorption tubulaire de la cystine). Elle est responsable de la fabrication de calculs urinaires cystiniques, particulièrement récidivants en l’absence de prise en charge spécialisée. Pourtant, de nombreuses solutions existent pour éviter les récidives.

Pi-Box© : LE flacon pour filtrer les urines et collecter les calculs urinaires

Pi-Box© est une innovation du secteur uro-néphrologique, ayant le marquage CE, qui permet la filtration quotidienne et systématique des urines à des fins de collecte de calculs urinaires. Jusqu’à l’été 2021, les patients ne disposaient pas d’outils adaptés à cette collecte, qui peut durer plusieurs semaines. Ils utilisaient donc des filtres à café, ou des compresses de gaze, des boules à thé, voire des passoires de cuisine pour filtrer leurs urines et recueillir le précieux calcul afin de l’analyser.

En effet, l’analyse des calculs urinaires permet d’établir leur origine et d’orienter le patient vers un spécialiste qui prescrira une exploration métabolique à la recherche d’une cause (hypercalciurie, hyperoxalurie, hyperuricurie, cystinurie…), afin de prévenir la récidive lithiasique. Pi-Box© est un flacon pratique et efficace, étanche, peu encombrant (ø 48 mm – H 80 mm), hygiénique en limitant les contaminations bactériennes ; il est facilement transportable et réutilisable. Son tamis calibré retient tous les calculs de taille exploitable. Pi-Box© peut être remis directement au laboratoire d’analyse du calcul.

InnoSpark est une start-up qui a été créée en janvier 2020 à Vienne en Isère, qui a pour origine la passion et la motivation de ses créateurs, Joël LLÉRÉNA et Frédéric VINCK. Ils ont souhaité apporter une solution de rupture dans le domaine de la lithiase urinaire. Avec la confiance et le soutien d’acteurs importants du secteur, leur Pi-Box©, en version masculine, est le première innovation d’InnoSpark (2/3 des patients lithiasiques sont des hommes). La mise sur le marché de la version féminine est en préparation,

L’entreprise, de taille humaine, fabrique en France ses produits, avec tout le soin, la personnalisation éventuelle et l’écoute attendus.